Journée nationale commémorative de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi.

Le 17 juin 1940, la veille de l’appel du général de Gaulle à Londres, le maréchal Pétain avait signé l’armistice avec le régime nazi d'Hitler après la déroute de l’armée française.

La France est sur le point de capituler et Paul Reynaud s’appuie sur De Gaulle pour trouver une solution. Churchill et De Gaulle se mettent d’accord et souhaite créer une union franco-britannique. Le général souhaite en parler au gouvernement en exil à Bordeaux mais il est trop tard et de Gaulle retourne à Londres. C’est à partir de la capitale britannique qu’il prononcera un discours les plus célèbres de l’histoire de France,

Le 18 juin au soir, il s'adresse à la population française et lance un appel à la Résistance contre la capitulation de la France face à l'Allemagne nazie et à poursuivre le combat.

En juin 1940, il y avait six millions de postes de radios pour 40 millions d'habitants. Il est donc compliqué d'évaluer précisément combien de personnes ont entendu cet appel, beaucoup écoutaient des radios étrangères sachant que la radio nationale était censurée.Ce que l'on sait c'est que le bouche à oreille a fonctionné. Dès le lendemain le texte a été reproduit en entier ou en partie dans la presse française et l'information selon laquelle un général appelait à résister depuis Londres a commencé à circuler et dans les semaines qui suivent quelques milliers d'hommes y répondent, rejoignant l'Angleterre.

"Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas." Le 18 juin 1940, c’est ainsi que le général de Gaulle conclut son allocution radiophonique. Installé dans un studio de la BBC, cet officier français encore inconnu ne sait pas encore que son appel va entrer dans l’Histoire.

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« Les Chefs qui, depuis de nombreuses années sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique terrestre et aérienne de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limite l'immense industrie des États-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a dans l'univers tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres"